La Sainte-Baume est un peu la montagne des Marseillais. Sans doute moins populaire aujourd’hui pour le grand public que les Calanques ou Sainte-Victoire, c’est un lieu incontournable pour l’amateur de nature. Située à une vingtaine de kilomètres à peine du centre de Marseille elle s’étend -si on se limite à la ligne de crête proprement dite – sur une quinzaine de kilomètres vers l’est-nord-est à partir du village de Gémenos . Le point culminant des Bouches-du-Rhône est le Bau de Bartagne (francisé en Pic de Bertagne) à 1048 m mais les véritables sommets, le Jouc de l’aigle et le signal des Béguines -tous deux à 1148 m- sont dans le Var. Cette crête sommitale est la ligne de partage entre deux versants très contrastés.

Au sud, la Provence méridionale, comme on l’imagine, avec un maquis bas souvent dense et des forêts constituées essentiellement de pins d’Alep. Et par delà les pentes rocailleuses et la garrigue voici la méditerranée étincelante.

Au nord un autre monde, plus humide et frais en été et pouvant être très froid en hiver. Juste sous la crête c’est la canopée de la forêt – à la fois méditerranéenne et montagnarde où les feuillus dominent- descendant progressivement jusqu’à la vallée de l’Huveaune qui a pris sa source sous l’Hôtellerie, point de départ de la petite randonnée vers la célèbre grotte Sainte-Marie Madeleine. Si votre regard va un peu plus loin la Sainte-Victoire s’offre à vos yeux. Un peu plus vers le nord-est vous apercevez les cimes enneigées des Alpes du sud.

La Sainte-Baume , c’est un décor de forêts, de falaises, de crêtes décharnées, de grottes, de parcelles agricoles, de ruisseaux éphémères, de cascades soudaines ou inattendues, où, derrière chaque brin d’herbe, chaque arbre, chaque rocher surgit une biodiversité foisonnante à protéger de toutes nos forces.

« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants ». Bonne visite.